Je m'engage à partir de ce jour à ne pas prendre l'avion.

Pour matérialiser mon engagement à ne plus prendre l’avion, je signe l’appel des atterristes :

 

Avant de lancer l’appel des atterristes pour faire nombre au côté d’autres démarches similaires, ne plus prendre l’avion constituait déjà le premier niveau d’engagement de résistant·e climatique.

Voici le texte correspondant :

 

 

Au regard des nécessaires actions individuelles et collectives pour tenter d’endiguer le changement climatique, l’aviation civile est un enjeu de première importance pour plusieurs raisons : elle est à la fois le mode de transport le plus inégalitaire et le plus émetteur de GES (Gaz à Effet de Serre) par kilomètre parcouru et le moins nécessaire :

  • Inégalitaire car moins de 10% de la population mondiale monte dans un avion sur une année (voir ici ou ici). Oui vous avez bien lu, c’est une extrême minorité qui utilise ce mode de transport, et encore une plus petite minorité qui le prend plusieurs fois par an. Sans compter tous les avantages de ce moyen de transport : sur la fiscalité (TVA réduite à 10% sur les vols intérieurs, pas de TVA sur les vols internationaux ou vers l’outre-mer, pas de taxes sur le kérosène – carburant des avions), sur les enjeux climatiques (non application des accords internationaux sur le climat comme pour le transport maritime tel que l’accord de Paris qui vise à contenir le réchauffement à 2°C voire 1,5°c d’ici à 2100).
  • Plus gros contributeur en GES par kilomètre parcouru, il représente entre 2% et 5% des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale (2% en ne tenant compte que des émissions de CO2, 5% en tenant compte des oxydes d’azotes émis dans les phases de décollages/atterrissages, de la vapeur d’eau émise à haute altitude, etc…, voir ici, ici et ici). Ces émissions sont en croissance rapide et constante avec l’évolution du trafic aérien.

  • Le moins nécessaire : l’exemple de la pandémie du coronavirus a permis de montrer dans les faits qu’on pouvait garder plus de 90% des avions au sol (les derniers volants servant à du rapatriement sanitaire, du déplacement de malade, du ravitaillement). Relevons la tête, regardons les décennies qui arrivent et le changement climatique qui va s’imposer avec ses conséquences (incendies, sécheresses, canicules, etc.). Que voulons-nous ?

Pas de sursaut technologique à attendre – chaque réduction de la consommation des avions n’a fait qu’augmenter le nombre de kms/passagers en baissant les coûts – un bel exemple du paradoxe de Jevons ou effet rebond en action. Pas d’espoir non plus du côté des carburants dits « verts », ni des mesures de compensation. Il faut se rendre à l’évidence et faire face à la réalité : l’aviation écologique pour tous n’existe pas !

Pour continuer de vous informer, nous tenons une veille sur l’aviation, n’hésitez pas à la lire et la partager à ceux qui se posent des questions. Sous un angle plus d’actualité, celle gérée par Rester sur Terre, Aviation et Climat mérite le détour.

Devant la sobriété drastique qui s’impose pour endiguer le changement climatique, l’équité est plus que nécessaire pour que chacun consente à faire sa part et réduise ses émissions (quand les plus défavorisés de notre monde pourront, eux, augmenter leurs émissions pour gagner un peu de confort).
Essayer de limiter la mobilité en voiture – autre grand sujet quant aux émissions de GES – alors que des avions vont continuer à transporter une minorité et à ne pas être concernés par les engagements climatiques, est intenable.

Si vous n’êtes toujours par convaincue, 2 tonnes de CO2 – quota annuel maximal par humain pour espérer limiter le réchauffement climatique, voir p. 43 de la SNBC – est consommé par un seul aller-retour Paris-New-York (et plus nous attendons pour agir, plus ce quota sera réduit) ; simulez votre trajet pour vous en rendre compte. On voit bien que l’avion ne peut raisonnablement pas faire partie de notre mode de vie.

La fin de l’avion ne signe en rien la fin du voyage, des périples au long court, des rêves d’évasion, des rencontres entre peuples, des échanges lointains… Pensez-y, les territoires de cette planète ont tous été découverts sans avion. Il nous faut donc ré-inventer l’imaginaire du voyage, du déplacement et se réapproprier le temps et l’espace nécessaire à notre mobilité. A ce sujet, découvrez les pages de l’association Nos vies bas carbone dédiées aux vacances sans avion !

Ils se sont déjà engagés à agir pour une réduction de l’aviation civile :

Si vous souhaitez témoigner de votre engagement, n’hésitez pas à nous contacter.